BILLET D’HUMEUR : UNE CROYANCE PONTIFIANTE
UNE CROYANCE PONTIFIANTE
Il est vrai que la superbe, l’arrogance, l’autosuffisance et la toute puissance viscéralement ancrées et arrimées en eux depuis des siècles, donnent à ces prélats romains, une telle assurance voire une telle intrépidité qu’ils en oublient tant la parole et les actes du Christ que les fondamentaux de son Église.
* Pour ces « oublieux » tant de l’Evangile que des atomes de la catholicité, nous invitons ce bas et haut clergé romain à découvrir puis à réfléchir sur un ouvrage de référence — celui de Christine Pedotti — 1 qu’ils devraient tous détenir comme « bréviaire » et « viatique » en vue de leur réelle acceptation d’autrui et de la survie de leur propre existence ; tant il est vrai.
qu’il en est des religions comme des civilisations…. elles aussi peuvent disparaitre si elles versent dans l’exclusion, la discrimination, « l’orgueil et l’autosuffisance 2» Car ne nous leurrons pas ce sont bien les prêtres de l’Eglise Catholique Romaine qui, par leur pouvoir absolu et donc non régulé, opèrent une dichotomie de basse extraction consistant :
– à sacraliser ceux qu’ils considèrent, souverainement, comme étant revêtu de tous les attributs honorifiques de la catholicité et
– à blâmer ceux qu’ils considèrent, tout aussi souverainement, comme étant seulement vêtu d’oripeaux d’une catholicité virtuelle ! ! !
C’est d’ailleurs ce « cléricalisme » que le pape François 3 pointe avec acuité et sévérité tant il est à la source de tous les maux du catholicisme, comme le souligne avec force Christine Pedotti :
« ……Le cléricalisme, c’est vous messieurs les responsables de l’Eglise catholique. Vous qui avez confisqués tous les rôles, père, mère, maîtres, savants.
Vous savez tout, vous dirigez tout, vous décidez tout. Voyez le résultat ! Vous avez failli, dissimulé, menti, blessé et pire que tout vous ne vous en êtes pas rendu compte…..
….. Vous exercez un pouvoir sans partage, selon vos lois et vos règles … et même en dehors d’elles puisque Dieu seul est votre droit….
…..Au fur et à mesure des siècles, vous avez accumulé les signes de pouvoir et de puissance…..
……..La conséquence de votre conception du pouvoir, c’est l’abus généralisé et caractérisé…….»
* Alors, pour contrer l’hégémonisme et l’abus de pouvoir de cette romanité en crise abyssale qui s’autorise encore et toujours à décerner des satisfecit aux uns mais non aux autres — tel le cas de l’imprimatur catholique attribuée par eux à certains mais pas à tous — il importe :
– d’une part, de fustiger le raisonnement inepte du romain refusant la catholicité aux prêtres gallicans et
– d’autre part, de porter à l’acmé les clés de la vérité historique et sacramentelle fondant la catholicité du prêtre gallican.
Prêtre gallican qui lui, reste ouvert à l’égalité et à la démocratie dans l’Eglise, à la différence du prêtre romain englué dans sa posture de détenteur autocrate de la vérité absolue ; conforté en cela par Rome lui-même 4 :
« L’Eglise de part sa nature est une réalité qui se distingue des sociétés humaines. Par conséquent, on ne peut pas admettre dans l’Eglise cette mentalité : l’égalité et la démocratie » ! ! !
Dès lors, le prélat romain formaté puis adoubé par Rome s’ auto-proclame :
– tant censeur omnipotent du genre humain, qu’il ne connait par ailleurs pas, n’étant pas confronté dans sa vie aux affres réelles, palpables et « épidermiques » de l’existence de l’homme, de la femme ou des enfants qu’il s’autorise à « guider »
– que dispensateur impitoyable de prébendes à ceux qu’ils considèrent comme étant régulier dans leur ministère sacerdotal au visa d’une catholicité qu’ils leur attribuent ou pas.
Ces donneurs de leçons devraient se remémorer et analyser cette phrase issue de l’Evangile de saint Matthieu 5 :
« Malheur à vous, guides aveugles, qui arrêtez au filtre le moustique et engloutissez le chameau.»
eux qui sont si prompts à étouffer et / ou à avaliser l’ignominie d’actes perpétrés ou l’indignité de propos déclarés par nombres de leurs congénères sur des faits sociétaux affectant gravement l’Eglise ; et qui, dans le même temps, se piquent d’être les Fouquier – Tinville, les nouveaux accusateurs publics des prêtres gallicans qu’ils méprisent sous couvert de leur supposé …. non catholicité.
* De cette opposition entre gallicanisme et ultramontisme, a vu germer en l’Eglise de Rome un dessein profond d’omnipuissance et une volonté farouche d’effacement des prêtres catholiques gallicans, qui sont pourtant, les héritiers d’un haut lignage de prélats catholiques remontant à des siècles comme nous le développerons et le prouverons ci-après ; mais que le bas et le haut clergé romain ne cesse pour autant de vilipender ou de rejeter.
Votre rejet de ce que nous sommes et de ce que — ne l’oubliez jamais — vos prédécesseurs étaient, à savoir des prélats catholiques gallicans français et ce, pendant des siècles ; et de ce que vous êtes, à savoir les héritiers de ceux-ci que vous le vouliez ou non ; vous conduirait-il, à l’instar des pharaons Toutankhamon, Sethi Ier et Ramses II vis à vis de leur prédécesseur, le pharaon Amenhotep IV nommé aussi Aménophis IV ou Akhenaton :
– à effacer le cartouche même du mot gallican de l’Histoire religieuse de France ?
– à supprimer toutes les représentations du gallicanisme français ?
– à détruire toutes les églises et tous les monuments religieux gallicans ?
– à officier un autodafé des ouvrages religieux gallicans rédigés au fil des siècles ?
– à faire oublier aux fidèles un pan immense de l’histoire religieuse française ?
– à gommer toute trace, toute mention, toute référence d’un souverainisme religieux français ancestral ?
– à nous éradiquer de la surface de la terre ou à nous atomiser dans un néant interstellaire ? Cette damnatio memoriae dont vous usez avec tant de suavité nocive et de malignité dépréciative
— en actes et en paroles — à l’égard de ceux que vous honnissez (nous prêtres catholiques gallicans) va-t-il s’étendre jusqu’à la nuit des temps pour que vous puissiez encore et encore et pour toujours « régner » dans votre suffisance et dans votre morgue ; vous qui, paradoxalement, exaltez tant « la religion de l’amour, du partage et de l’ouverture » ?
La réponse pourrait être affirmative mais ce serait sans compter sur l’intelligence du peuple de fidèles et sur sa prise de conscience d’une Eglise romaine en opposition flagrante aux préceptes du Christ et en déliquescence de son génome originel, celui de l’accueil du tout Autre et du refus du rejet de ses frères en Christ.
Aussi, la présente « synthèse » et / ou la présente « retranscription » de parties d’ouvrages citées dans la bibliographie mais aussi l’analyse personnelle qui en est faite dans ce fascicule :
– non seulement, ne constitue nullement un brûlot à l’encontre de nos frères / prêtres romains, du moins pour ceux d’entre eux qui restent dans l’accueil et l’ouverture de leurs frères / prêtres gallicans
– mais aussi, donnera à n’en pas douter, à tout un chacun, la certitude de la licéité de la catholicité du prêtre gallican qui — contrairement à ce que laissent à penser nombres de faquins de romains — ne sont nullement frappés d’impéritie.
1 Christine Pedotti : « Qu’avez-vous fait de Jésus ? » Edt. Albin Michel – 2019.
2 Cardinal Ratzinger futur pape Benoit XVI – propos lors du Chemin de Croix au Colisée à Rome en 2005
3 Lettre du pape François au peuple de Dieu – Vatican – 20 août 2018
4 Pape Benoît XVI – Directoire pour le ministère de la vie des prêtres (Chp 26 : Tentation du démocratisme et de l’égalitarisme) – 2013
5 Evangile selon saint Matthieu 23. 24